Cameroun

Le Cameroun, grenier de l'Afrique centrale

Souvent qualifié de « grenier » de l’Afrique centrale, le Cameroun réalise à lui seul 70 % des échanges agricoles intracommunautaires de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Avec un PIB de 39 milliards de dollars US en 2019, le secteur primaire contribue à 22 % à la richesse nationale et pour plus de 50 % des recettes d’exportation non pétrolières. Le secteur agricole est le premier employeur du pays avec plus de 40 % de la population active (population totale estimée à  près de 27 millions d’habitants en 2021).

L'économie agricole, entre besoins alimentaires locaux et produits d'exportation

L’économie agricole du Cameroun est diversifiée, en lien avec la grande diversité agro-écologique du pays : des tubercules, racines, plantains, fruits et légumes au Sud et à l'Ouest ; au mil, sorgho, riz et produits d'élevage au Nord. La production agricole nationale reste cependant insuffisante pour satisfaire les besoins alimentaires de base de la population citadine, grandissante et les importations de certaines denrées alimentaires de base (maïs, riz, blé, sucre, viande, poisson, lait et huiles raffinées) sont en augmentation régulière. Les productions agricoles de rente occupent une place majeure dans l’économie du pays, s’agissant en particulier de la banane, du cacao, du café, du palmier à huile, de l’hévéa, et du coton. Enfin, la filière bois est l'un des piliers de l'économie nationale contribuant à 5 % au PIB et 30 % des ressources d'exportation hors pétrole du pays.

Principales activités et missions du Cirad au Cameroun

La gestion durable des écosystèmes forestiers, à travers l’étude de la dynamique et de la structure des forêts, la traçabilité du bois, et divers outils de gouvernance forestière constituent un axe prioritaire de travaux associant chercheurs, concessionnaires et services forestiers. Les systèmes agroforestiers à café et surtout à cacao sont un autre objet d’étude majeur, basé sur les principes de l’agroécologie, intégrant la lutte contre les bio-agresseurs, l’introduction de matériel végétal performant et le renforcement des services et outils d’innovation pour des productions durables et le bien-être des populations locales. Cette approche s‘applique aussi aux projets de recherche servant le développement des grandes filières agricoles : plantain, manioc, igname, banane dessert, mais aussi coton et autres spéculations agricoles.                                                                       
Un autre axe prioritaire concerne la prévention des maladies zoonotiques émergentes, dans une approche "Une seule santé" (celle des hommes, des animaux et de l’environnement).
La formation des chercheurs, le renforcement des capacités institutionnelles et le conseil agricole concernent tous les domaines d’étude mentionnés.

Domaines de recherche et développement

• Gestion durable des forêts
• Performance des systèmes agroforestiers
• Développement des filières agricoles, alimentaires et agro-industrielles
• Gestion intégrée des ressources agro-pastorales
• Prévention des maladies zoonotiques émergentes (Une seule santé)
• Promotion des systèmes d’innovation et conseil agricole

Coopération et partenariats

La coopération française est historiquement très active dans le développement agricole du Cameroun. Elle octroie une aide aux programmes nationaux, promeut la convergence des moyens aux plans international et national et soutient le secteur de la recherche (Contrat de désendettement et de développement - C2D). 

Une mobilisation forte pour les forêts et systèmes agroforestiers 

Dans ce cadre, le Cirad concentre ses efforts sur 2 dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP) sur les forêts d'Afrique centrale et les systèmes agroforestiers du Cameroun.

• Agroforesterie Cameroun
• Réseau de recherche sur les forêts d’Afrique centrale - R2FAC

Un nouveau grand projet en faveur des transitions agroécologiques

Le nouveau projet Conduire les transitions agroécologiques dans les tropiques humides d'Afrique centrale et orientale grâce à des laboratoires vivants d'agroécologie transdisciplinaires est engagé au Cameroun et en République démocratique du Congo.
En savoir plus : Présentation du projet CANALLS sur le site de la Commission européenne (en anglais)

Principaux partenaires 

• Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI)
• Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) 
• Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) 
• Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF)

• Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD)
• Université de Dschang (UDs) dont la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA)
• Université de N’Gaoundéré (UN) dont l’École Nationale Supérieure des Sciences Agro-industrielles (ENSAI)
• Université de Yaoundé 1 (UY1) dont l'École Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) et l’École Normale Supérieure (ENS)
• Université de Yaoundé 2 (UY2)

• Centre Africain de Recherche sur Bananiers et Plantains (CARBAP)
• Commission des Forêts d’Afrique Centrale / Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (COMIFAC/PFBC)
• Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI)

• Center for International Forestry Research (CIFOR)
• World Agroforestry Centre (ICRAF)
• International Institute of Tropical Agriculture (IITA)

• Plantations du Haut Penja (PHP/Compagnie fruitière)
• Société de Développement du Coton du Cameroun (SODECOTON)
• Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM et sa filiale CAMSEEDS)