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Ressources naturelles et territoires
L’avenir des activités économiques est lié à la capacité de toutes les parties prenantes à s’adapter aux besoins de notre planète : nous pouvons vous y aider. En matière de ressources naturelles et territoire, Cirad’Innov vous accompagne dans trois secteurs principaux : les forêts, les sols et la gestion de l’eau.
Pour une gestion durable des forêts tropicales
Cirad’Innov propose d’accompagner les concessions et exploitants forestiers, les transformateurs de bois, ainsi que les collectivités territoriales sur des modes de gestion durables. Il s’agit de pérenniser les investissements et diminuer la pression sur les forêts, en vue de répondre durablement à la demande des marchés.
Gérer les forêts pour une rentabilité à long terme
Au travers de l’évaluation de l’exploitation forestière, les experts du Cirad identifient les pratiques de gestion et d’aménagement qui permettront à la forêt de se régénérer. En diminuant la pression des activités humaines sur la forêt, les exploitants gagnent en performance et valorisent mieux la ressource.
Par la connaissance des marchés locaux et internationaux, nos experts forestiers, pédologues, spécialistes du sol sont en appui des acteurs des filières bois et bois-énergie pour favoriser la reconstitution du stock carbone et du stock de bois , et valoriser d’autres services écosystémiques.
Réglementation et certification
Le cadre réglementaire est souvent le levier qui impacte l’ensemble des acteurs socio-économiques et les amène vers des voies plus vertueuses. Les gouvernements et les collectivités territoriales, en lien avec les organismes de certification et les ONG, sont donc « fer de lance » pour accompagner les différentes parties prenantes vers une exploitation durable et efficace de la ressource. Grâce à plus de 70 ans d’expertise et d’évaluation des impacts entre activités humaines et forêts, nous sommes en mesure de :
- Conseiller et orienter les collectivités et agences de certification, notamment sur les mesures de contrôle et la traçabilité
- Définir les indicateurs de la durabilité, sur la base du triptyque économique, social et environnemental
- Mener les études de faisabilité et les identifier les conditions optimales en vue de l’exploitation d’un domaine forestier naturel
Valoriser les plantations
Nous accompagnons les exploitants agricoles et forestiers – en lien potentiellement avec les industries transformatrices – sur les différents enjeux auxquels ils sont confrontés :
- Optimisation du rendement et de la qualité du bois et des autres ressources de l’arbre (feuilles, résines) par l’identification des bonnes pratiques liées à ces espèces (taille, entretien, coupe)
- Lutte contre le développement de maladies ou de ravageurs
Nous promouvons des pratiques de gestion durable des ressources en bois d’œuvre et des services écosystémiques des forêts tropicales et leur mise en œuvre :
- Évaluation de la ressource en bois d’œuvre à partir des données d’inventaires
- Simulation de la croissance des arbres pour évaluer les taux de prélèvement et la durée de rotation
- Évaluation et suivi de la biomasse des arbres
- Mise en place de dispositifs expérimentaux de suivi de la dynamique forestière
Les technologies du bois et de la biomasse-énergie
Nos experts travaillent sur différents axes de valorisation pour renforcer l’innovation et la durabilité des pratiques :
- L’appui à la sélection du bois en réponse aux cahiers des charges, tout en veillant à l’impact environnemental et social des options envisagées
- L’évaluation et la préservation des bois transformés, et plus particulièrement le bois d’œuvre de plus en plus privilégié dans le secteur de la « construction durable »
- L’étude du développement de champignons, dont certains sont le signe d’une maladie, tandis que d’autres permettent la production de bois à senteur spécifique tels que le bois noirci (oud)
- La valorisation du potentiel des arbres à senteurs ou producteur de molécules d’intérêt pour la phytothérapie : étude des propriétés des feuilles, fleurs, résines, ou des champignons
- L’appui aux filières bois-énergie dans la production de charbon, de chaleur ou d’électricité à partir de biomasse valorisée localement
Retrouvez en détail nos innovations et expertises associées à la transformation du bois et des co-produits de la forêt dans notre catalogue.
Des sols sains pour des exploitations durables
Nombre de sols initialement fertiles ont perdu leur potentiel d’exploitation, obligeant les acteurs économiques à se rabattre vers d’autres terrains, voire à avoir recours à des actions contribuant à la déforestation. N’est-il pas plus rentable d’exploiter durablement une terre et de capitaliser sur son rendement plutôt que d’aller en quête de nouvelles terres engendrant un amortissement plus long ? Au travers de l’évaluation de la qualité du sol, nos experts accompagnent les acteurs économiques pour favoriser l’aide à la décision dans la gestion des pratiques ou la sélection de terrains potentiellement dégradés.
Évaluer la vie du sol, une étape importante
Les sols fournissent une série de services écosystémiques essentiels, cruciaux pour les activités économiques. Cirad’Innov propose ainsi Biofunctool, une approche analytique simple et efficace, qui allie les compétences combinées d’experts du Cirad et de l’IRD. Sont mesurées trois grandes fonctions du sol : la dynamique du carbone, la disponibilité des nutriments, et le maintien de la structure du sol, au travers de neuf indicateurs. Ce diagnostic présente un intérêt majeur pour les projets de restauration-préservation des sols ou encore pour le suivi de la mise en œuvre de pratiques agroécologiques. Biofunctool a fait ses preuves sur le terrain auprès d’ONG, de fédérations agricoles et de grands groupes de la transformation végétale.
Restaurer les sols dégradés par la biofertilisation microbienne
Les solutions Cirad’Innov participent également au développement d’outils d’ingénierie écologique centrés sur la gestion et la maîtrise de biofertilisants microbiens pour améliorer la croissance des plantes dans des milieux dégradés et réduire l’usage de fertilisants ou de pesticides de synthèse dans le cadre d’une gestion durable des sols tropicaux et méditerranéens. Les sites miniers sont particulièrement intéressés par ces approches en vue d’être en conformité avec des réglementations de plus en plus exigeantes de la part de pouvoirs publics sensibilisés aux questions de durabilité.
Stratégies de décarbonation et de séquestration carbone
Grâce aux plantes et aux organismes vivants, le sol représente le plus gros réservoir de carbone terrestre. La séquestration du carbone dans le sol dépend de nombreux facteurs dont le climat local, le type de sol, l’occupation et la gestion du sol, etc. Au-delà de l’enjeu environnemental de la contribution à l’atténuation du changement climatique, il y a un enjeu économique pour les gouvernements et les collectivités territoriales avec des impacts pour les activités économiques locales. En effet, de nombreux mécanismes financiers existent en vue d’encourager les investissements en faveur de la durabilité : les paiements pour services environnementaux (PSE), les crédits carbone, les approches REDD et REDD+, ou encore des mécanismes de défiscalisation.
Les experts du Cirad interviennent ainsi auprès des collectivités pour proposer des stratégies adaptées aux différents enjeux au travers :
- De leviers analytiques pour évaluer les stocks de carbone-sol des systèmes agricoles et établir le calcul des facteurs d’émissions de GES des principaux systèmes agricoles
- De leviers technologiques à partir d’imagerie (drone par exemple, ou autres) associée à des simulateurs cartographiques des stocks de carbone dans les sols et de bilan de GES en fonction des pratiques agricoles et des aménagements du territoire…
- De leviers socio-économiques via des méthodes de gestion du territoire en concertation qui permettent de comprendre l’utilisation et l’évolution des sols et des territoires
L’objectif est de trouver un équilibre entre les besoins des communautés, incluant les exploitants économiques, et les besoins des écosystèmes naturels, notamment les forêts et la séquestration carbone dans le sol. L’enjeu est global et interdépendant des activités économiques : les exploitants agricoles et industriels doivent être accompagnés par une dynamique collective de l’amont à l’aval. Les grosses structures doivent déterminer les actions « positives » au travers d’indicateurs irréfutables. Les petites structures doivent être accompagnées pour allier rentabilité et durabilité.
Comment déterminer dans quelle mesure une exploitation commerciale, agricole ou forestière contribue ou non à un Bilan carbone participant à la lutte contre le dérèglement climatique ? Nos experts en analyse de cycle de vie des produits s’intéressent aux indicateurs d’impact environnemental qui permettent d’évaluer les services rendus par les sols exploités et leur diversité. Les équipes intègrent :
- des ingénieurs chimistes qui étudient les bactéries et champignons responsables de plus de 90 % des processus de décomposition de la matière organique
- des experts en régulateurs biologiques (prédateurs des microorganismes qui régulent leurs dynamiques)
- des ingénieurs de l'écosystème (vers de terre, fourmis, termites, etc. qui régulent la disponibilité des ressources pour les autres organismes du sol)
Gérer la compétition autour de la ressource en eau
L’accès à l’eau, ressource naturelle centrale dans le fonctionnement des écosystèmes naturels ou cultivés, met en concurrence différentes parties prenantes :
- les industriels en charge des aménagements : infrastructures hydrauliques, implantation de sites industriels, etc.
- les agriculteurs et éleveurs : systèmes de culture et d’élevage pour irriguer les terres et hydrater les animaux
- la population du territoire, dans le cadre de sa vie quotidienne
Le succès ou l’échec des projets dépend de la compétence des opérateurs socio-économiques à évaluer ces enjeux et à définir des solutions optimales pour l’ensemble des parties-prenantes.
Au travers des solutions Cirad’Innov, nous proposons :
- des expertises pour parer à l’érosion des sols peu ou pas protégés soumis aux fortes pluies tropicales : chantiers de construction, talus non végétalisés, pistes, sols nus en zone agricole, plantations inadaptées sur sols en forte pente, déforestation, etc.
- des méthodes et des outils de gestion de l'eau à différentes échelles (bassin versant, périmètre, exploitation, parcelle)
- des approches de concertation collective autour des systèmes de culture irrigués moins sensibles aux aléas, limitant les risques environnementaux et offrant une meilleure valorisation de l'eau en prenant en compte les politiques d'aménagement du territoire et de gestion de l'eau, dans un contexte d'usages multiples et de pluralité des acteurs
Les solutions proposées doivent être socialement et économiquement acceptables pour les exploitants agricoles et industriels, et répondre à la question plus générale de la résilience des territoires.