Institutionnel 26 avril 2024
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La feuille de route de la Déclaration de Ouagadougou adoptée
« La dynamique lancée à travers la signature de la Déclaration de Ouagadougou en septembre 2018 marque une volonté commune de promouvoir l’intelligence collective dans la région du Sahel, avec la contribution active des organismes de recherche agricole » , a souligné Elisabeth Claverie de Saint Martin, Directrice générale déléguée à la Recherche et à la Stratégie du Cirad. Il s’agit de renforcer les partenariats entre les acteurs sahéliens de l’expertise et de la recherche afin de valoriser les acquis de la recherche en partenariat, d’intensifier les efforts en termes d’innovation en intégrant les voix de toutes les parties prenantes, mais aussi de changer d’échelle en terme d’impact pour les populations bénéficiaires afin d’atteindre les objectifs de développement rural durable et de sécurité alimentaire au Sahel.
« L’ambition du séminaire de fin octobre était d’offrir un cadre de réflexion et de partage des priorités de cette Déclaration, élargi à la communauté des savoirs, notamment aux organisations paysannes et non gouvernementales » , précise Sylvie Lewicki, directrice régionale du Cirad en Afrique de l’Ouest pour la zone sahélienne (voir la liste des participants ci-dessous*). Le bilan de la mise en œuvre de la Déclaration de Ouagadougou à un an, en termes de projets et d’actions de plaidoyers, a été dressé.
Parmi les nombreux projets présentés, en phase avec les huit priorités de la Déclaration de Ouagadougou, six sont issus de l’initiative DeSIRA (Development-Smart Innovation through Research in Agriculture) de l’Union européenne. Cette initiative ambitionne d'accompagner l'agriculture et les systèmes alimentaires au Sud par l’innovation pour les rendre plus résilients aux effets du changement climatique (voir encadré ci-dessous).
Par ailleurs, « les actions de plaidoyers menées ont abouti à ce que la Déclaration de Ouagadougou soit citée dans un communiqué du G7 qui traite de la création d’emplois décents pour les jeunes ruraux au Sahel » , s’est félicité Sylvie Lewicki. « L’importance de développer une approche territoriale, qui est la première des huit priorités, est également citée dans ce document. »
Les participants à ce séminaire de suivi ont identifié les convergences, les synergies et les moyens de mise en œuvre de la Déclaration par les différentes parties prenantes. Puis, ils se sont mis d’accord sur des actions à mener ensemble pour l’année à venir.
Une feuille de route a ainsi été adoptée qui affirme l’engagement des signataires et leurs partenaires à :
1. mutualiser les expériences de projets de recherche en zone de forte insécurité pour améliorer les pratiques ;
2. développer un plaidoyer collectif sur la biodiversité dans la perspective des grands rendez-vous internationaux de l’année pour mieux faire entre la voix du Sahel ;
3. avancer ensemble pour plus d’efficacité sur les défis émergents du Sahel et les enjeux d’attractivité de l’agriculture et des systèmes alimentaires , notamment pour stimuler l’emploi des femmes et des jeunes (réduction de la pénibilité, mécanisation, TIC).
« Votre slogan « l’Union fait la force » est désormais le nôtre » , a déclaré le Pr. Zakari Moussa Ousmane, Recteur de l'université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger (UDDM) à l’issue du séminaire, qui avait été ouvert par Albadé Abouba, Ministre d'Etat, Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage du Niger.
Ce séminaire a reçu le soutien financier des Services de Coopération et d’Action Culturelles des Ambassade de France des pays du G5 Sahel ainsi que de l’AFD.
*Outre les signataires de la Déclaration de Ouagadougou :
- Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Burkina Faso
- Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf)
- Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS)
- Centre national de recherche agronomique et de développement agricole (CNRADA), Mauritanie
- Conseil national de la recherche agronomique et de développement agricole (CNRA), Niger
- Institut d’économie rurale (IER), Mali (excusé)
- Institut de l’environnement et recherches agricoles (Inera), Burkina Faso
- Institut national de recherche agronomique du Niger (INRAN)
- Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra)
- Institut tchadien de recherche agronomique pour le développement (Itrad)
- West African Science Service Center on Climate Change and Adapted Land Use (Wascal)
- Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)
Le séminaire a rassemblé :
- des organisations paysannes et non gouvernementales, des réseaux : réseau de prévention des crises alimentaires, ROPPA, SOS Sahel, le Groupe de travail sur les transitions agro-écologiques (GTAE) représenté par le CARI, l’Alliance pour l'Agro-écologie en Afrique de l'Ouest (3AO) ;
- des institutions de recherche : AfricaRice, IRD, ICRISAT, Universités Dan Dicko Dankoulolo de Maradi (UDDM), (Niger), Université de Diffa (Niger), Structure Fédérative de Recherche RACINES, CAMES ;
- des partenaires institutionnels : AFD, COCAC Régional de l’Ambassade de France du Burkina Faso, COCAC de l’Ambassade de France du Niger, UEMOA, Secrétariat du G5.
Initiative DeSIRAL'initiative DeSIRA (Development Smart Innovation through Research in Agriculture) a été lancée lors du One Planet Summit de Paris en décembre 2018. Cette initiative, portée par la Direction Coopération internationale et Développement de la Commission Européenne (DG Devco), ambitionne d'accompagner l'agriculture et les systèmes alimentaires au Sud par l’innovation pour les rendre plus résilients aux effets du changement climatique. Le Cirad et ses partenaires en zone sahélienne sont impliqués dans six projets de l’initiative DeSIRA :
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