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Séminaire de restitution et d'échanges sur le projet ECOPHYTO PUMAT (Pour Un Maraichage Attractif : le cas de la Tomate en Martinique)
Ce séminaire s’inscrivait dans la continuité du séminaire de co-conception du mardi 08 juin 2021 qui s’était déroulé aux jardins de Wael, au François. Ce séminaire avait permis notamment d’identifier les combinaisons de pratiques agricoles à tester. Le volet agronomique repose sur une démarche participative : après un atelier de recensement des pratiques de gestion des bioagresseurs, des combinaisons ont été conçues puis testées et évaluées afin d’aboutir à des itinéraires permettant de gérer simultanément les ravageurs, les maladies et l’enherbement. Les combinaisons comprennent des techniques majoritairement préventives de paillages du sol, d’associations de cultures, d’extraits végétaux/biostimulants et d’aménagement de bords de parcelle.
Pour la matinée ensoleillée du 19 septembre 2023, 27 producteurs se sont déplacés (dont certains depuis les communes de Schoelcher, Morne Rouge et de Saint-Pierre) pour un total d’au moins 43 personnes enregistrées. La plupart des partenaires du projet étaient présents : la Chambre d’Agriculture, la DAAF (SISEP), la Fredon, Ta Nou Bio, … mais aussi le SEA/CTM, les enquêteurs professionnels, ainsi que des associations et des groupements de producteurs.
Les premiers résultats montrent que :
- Les exploitations maraîchères sont diversifiées (pluri-cultures, élevage, arboriculture, etc.) ;
- 27% des maraîchers n’utilisent ni de pesticides ni d’engrais de synthèse ;
- Les organisations de producteurs sont les formes organisationnelles qui permettent de répondre au mieux aux objectifs de valorisation économique de la production et de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires comparativement aux maraîchers non intégrés dans des réseaux ;
- Le numérique se traduit en une diversité d'outils (Internet, réseaux sociaux, smartphone, etc.) qui permet de répondre aux besoins des systèmes agricoles antillais diversifiés. Pour les producteurs, il représente un levier complémentaire qui aide la transition agroécologique et renforce les canaux de commercialisation alternatifs (vente en ligne, paniers, etc.).
- Sur les cultures de chou, les paillages papier/carton ou BRF (bois raméal fragmenté) combinés avec des associations de cultures et des applications de biostimulants ont permis de réduire l’enherbement de 90% et les attaques de pucerons de 50%.
En conclusion, les groupements de producteurs et le partage de connaissances et de compétences par les réseaux numériques contribuent à la diffusion de pratiques agroécologiques. Elles doivent en revanche être mieux appuyées par les pouvoirs publics pour consolider leur impact.
Les échanges ont porté sur les performances de différentes combinaisons de pratiques agroécologiques (paillages du sol, d’associations de cultures, d’extraits végétaux/biostimulants et d’aménagement de bords de parcelle) et leur intégration dans le fonctionnement économique des exploitations agricoles et des filières.
Le projet ECOPHYTO PUMAT se poursuit jusqu’au 1er septembre 2024. Le partage et la valorisation des acquis de cet atelier seront les prochaines étapes.