Restauration des sols et de la multifonctionnalité des paysages forestiers dégradés de Côte d’Ivoire - TERRI4SOL

Enjeux

La Côte d’Ivoire, dont l’économie est essentiellement basée sur le secteur primaire (cacao, caoutchouc, bois, café, anacarde, coton), s’est développée grâce à l’agriculture au cours du XX^e siècle. Ce développement s’est fait au détriment de la couverture forestière du pays et de la santé des sols. Le pays doit aujourd’hui faire face à trois défis agricoles et forestiers majeurs :

1. Passer d’une agriculture basée sur la fertilité de sols forestiers nouvellement défrichés à une agriculture durable zéro-déforestation adaptée aux enjeux climatiques ;
2. Passer d’une exploitation forestière de type « cueillette » à une production durable issue d’arbres gérés en plantations dédiées comme en systèmes agroforestiers ;
3. Dépasser la dichotomie agriculture/forêt au sein de territoires multifonctionnels et résilients.

Descriptif

Le projet comporte trois volets :

• Accompagner les autorités de Côte d’Ivoire et les acteurs concernés par la préservation et la restauration des stocks de carbone organique dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie « 4 pour 1000 » / Triple A ;
• Développer des scénarios régionaux d’aménagement multifonctionnel des territoires agricoles, forestiers et post-forestiers préservant et restaurant les stocks de carbone organique (sol et aérien) grâce à une amélioration des connaissances biophysiques et socio-économiques de la dynamique du carbone organique ;
• Co-construire avec les populations et mettre en œuvre, dans la région pilote de la Mé, des scénarios d’aménagement locaux, multifonctionnels et consensuels des territoires ciblés par le projet et en évaluer les impacts climatiques et socio-économiques.

Résultats attendus

Le projet contribuera au développement local, économique et social du pays sur les points suivants :

• Développement durable des populations locales (100 villages, 450 campements, 514 700 habitants) ;
  • Préservation, renouvellement et valorisation du capital agricole et forestier, en démontrant qu’il est possible de concilier réduction de la pression sur les ressources naturelles, développement économique rural et accroissement de la sécurité alimentaire ;
  • Acquisition de connaissances techniques sur la restauration de la fertilité des sols.
• Lutte contre le changement climatique, réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts ; 
  • Expérimentation de stratégies de développement à émissions négatives sur un site pilote ;
  • Production de recommandations pour la mise en œuvre des politiques d’adaptation présentée par la Côte d’Ivoire dans le cadre de ses « contributions nationales déterminées » ;
  • Appui au processus national REDD+, notamment en matière de prise en compte du carbone du sol et de mobilisation des financements nécessaires au changement d’échelle.
• Valorisation des biens et services écosystémiques et protection et restauration de la biodiversité.