TElédétection et Modélisation sPatiale de la mObilité animale - TEMPO

TEMPO (TElédétection et Modélisation sPatiale de la mObilité animale) cherche à modéliser l’utilisation du paysage par des populations animales sauvages et domestiques. L’objectif est de mieux caractériser les contacts entre espèces dans les zones d’interface sauvage/domestique, et ainsi d’estimer le risque de transmission d’agents pathogènes.
Buffle équipé d’un collier GPS © D. Cornelis, Cirad
Buffle équipé d’un collier GPS © D. Cornelis, Cirad

Buffle équipé d’un collier GPS © D. Cornelis, Cirad

Enjeux

Les interfaces ou ‘écotones’, zones de transitions entre deux types d’habitats distincts, jouent un rôle prépondérant dans les émergences de maladies infectieuses chez les animaux domestiques et l’être humain. Il s’agit généralement de zones hybrides entre espaces fortement anthropisés (zones communales) et espaces protégés (parcs naturels) où les populations animales domestiques et humaines peuvent interagir avec les populations animales sauvages. La caractérisation de ces contacts est cruciale pour comprendre les maladies zoonotiques endémiques et émergentes et développer des outils de surveillance et de contrôle.

Descriptif

Le projet TEMPO étudie les contacts entre herbivores domestiques et sauvages à la périphérie des aires protégées en Afrique Australe. Cette région abrite de nombreux parcs nationaux, et les mouvements d’animaux entre les habitats naturels et anthropisés y sont fréquemment observés.

Deux types de maladies seront observées :  l’une à transmission directe (la fièvre aphteuse), et l’autre à transmission indirecte vectorielle (la fièvre de la Vallée du Rift). Le projet se déroule en trois temps :

  • La caractérisation et le suivi, par télédétection, des déterminants environnementaux de l’occupation de l’espace et des déplacements des animaux sauvages et domestiques ;
  • La modélisation des dynamiques d’occupation de l’espace prenant en compte ces déterminants environnementaux et anthropiques (conduite d’élevage) ;
  • La modélisation du risque de transmission de pathogènes entre populations animales sauvages et domestiques.

Changements attendus

  • Les zones et périodes de forts contacts entre les espèces sauvages et domestiques sont identifiées, ce qui permet d’établir des cartes de risques de transmission de la fièvre aphteuse et de la fièvre de la Vallée du Rift.
  • Les résultats de ces travaux sont diffusés aux acteurs et aux populations concernés.

Impacts attendus

  • A plus long terme, la prévention de l’émergence de maladies animales et zoonotiques en Afrique australe s’améliore
  • Le rôle de la biodiversité dans la régulation des populations d’agents pathogènes est reconnu et préservé
  • Les zones en périphérie des aires protégées adoptent des modes de développement durable qui assurent la bonne santé des territoires

Partenaire contractuel

IRD