Biodiversité et Santé Végétale – Protection agroécologique des cultures - BSV 3

Dans ce projet, nous cherchons à améliorer nos connaissances sur l’écologie, la biologie et la génétique des arthropodes auxiliaires, des pollinisateurs et des ravageurs (incluant les plantes invasives) pour proposer des méthodes de biocontrôle et de gestion agroécologique des ravageurs des cultures et des plantes invasives.
La mouche des fruits, un ravageur des cultures © A.Franck, Cirad
La mouche des fruits, un ravageur des cultures © A.Franck, Cirad

La mouche des fruits, un ravageur des cultures © A.Franck, Cirad

Enjeux 

Les espèces invasives sont devenues la première cause de perte de biodiversité, mais aussi une menace pour nos agrosystèmes. De par son insularité et l’endémisme élevé de sa flore et de sa faune, l’île de La Réunion est particulièrement sensible aux invasions biologiques qu’il convient de maitriser. Le projet vise à protéger de manière agroécologique les cultures par des actions de biocontrôle et proposer des outils d’aide à la décision pour renforcer la lutte contre ces espèces envahissantes.

Descriptif 

Dans une première étape d’acquisition de connaissances sur la bioécologie et la génétique de ces bioagresseurs et de leurs adversaires (parasitoïdes, prédateurs, champignons entomopathogènes…), la biodiversité fonctionnelle et des réseaux trophiques sont caractérisés dans une optique de lutte biologique (conservatoire ou inondative). Des études sont aussi réalisées sur les pollinisateurs indigènes des éco et agrosystèmes.

Un deuxième axe de travail s’attache aussi à évaluer l’efficacité biocide d’extraits de plantes et à rechercher de nouveaux attractifs en vue de proposer des méthodes agroécologiques de gestion des populations de ravageurs sous-abris et en plein champ (cultures maraîchères, fruitière et canne à sucre).

Le troisième axe consiste à développer des outils numériques et cartographiques de priorisation spatiale des actions, à destination des décideurs, pour en améliorer la coordination, la focalisation des moyens et l'efficacité des luttes engagées.

Changements attendus

  • Des pratiques respectueuses de l’environnement et de conduite en agriculture intégrée pour les filières horticoles.
  • Des modalités de protection agroécologique des cultures basées sur la lutte biologique pour la filière canne.
  • Des nouveaux pollinisateurs pour les cultures sous abri pour augmenter le nombre de fleurs fécondées et par suite la fructification.
  • Le suivi des populations de ravageurs et de leurs résistances pour une meilleure coordination des actions de lutte à l’échelle de La Réunion.
  • La mise au point et le développement de techniques de luttes contre les espèces exotiques envahissantes.

Impacts attendus

  • Une agriculture compétitive dans une dynamique agroécologique se développe à partir des résultats de la R&D.
  • Les productions végétales agricoles sont augmentées, diversifiées avec des modes de production sécurisés.
  • Les systèmes de culture et les pratiques agricoles favorables à la préservation de la biodiversité et des paysages basés sur le biocontrôle sont encouragés et renforcés.
  • Le transfert de savoir dans une approche inter filière et de mise en réseau pour une meilleure coordination des actions de lutte à l’échelle de La Réunion est en place.
  • Les gestionnaires des milieux naturels disposent de techniques de lutte contre les espèces exotiques envahissantes.

Partenaires contractuels :

  • Partenaires locaux : Armeflhor, FDGDON, Chambre d'Agriculture, Université de La Réunion, organisations de producteurs/coopératives (fruits et légumes), producteurs indépendants
  • Partenaires  nationaux : INRAE, CNRS, Unités de recherches partenaires du Labex Agro (Montpellier), AB7
  • Partenaires internationaux :  USDA Hawaii (Etats-Unis), Africa Museum Tervuren (Belgique)