Outre-Mer grandeur Nature : agroécologie à La Réunion, où en est-on ?

Des chercheurs du Cirad entreprennent avec nos partenaires des démarches novatrices pour transformer l'agriculture réunionnaise, traditionnellement dépendante de produits chimiques, vers des pratiques agroécologiques durables.

A travers ce nouveau numéro, il est possible de retrouver : 

• Caroline Brunel, spécialiste en écologie microbienne, met l'accent sur l'importance de la biodiversité des sols, travaillant avec Anaïs Chailleux sur une analyse approfondie de la régulation naturelle par l'entomofaune, avec une campagne d'échantillonnage prévue en janvier 2024. Cette démarche collaborative engage neuf unités de recherche et divers acteurs locaux, aspirant à créer un modèle agricole réunionnais plus durable, impliquant toute la communauté locale dans la transition vers une agriculture sans intrant chimique. Les résultats, attendus en 2027, offriront des recommandations aux agriculteurs pour optimiser la biodiversité de leurs systèmes et réduire l'utilisation d'intrants chimiques.
• Charles Mottes, chercheur agronome, se penche sur la gestion des pesticides, notant les 165 tonnes vendues en 2022 à La Réunion, entraînant des coûts potentiels de dépollution de 50 à 165 millions d'euros. Un observatoire agro-hydrologique mesure les pesticides dans l'eau destinée à la consommation, visant à comprendre les sources de pollution et à proposer des solutions aux acteurs territoriaux et aux agriculteurs. Un serious game est développé pour tester les décisions de gestion de l'enherbement, intégrant les résultats à des solutions dans la réalité.
• Le projet ST0P, axé sur des systèmes agroécologiques sans pesticide de synthèse, expérimente trois modèles multi-espèces, évalués selon des critères économiques, environnementaux et sociaux. Cette initiative joue un rôle crucial dans la transition vers une agriculture durable, offrant des alternatives aux intrants chimiques et façonnant l'avenir agricole de La Réunion.

Bonne lecture !