Institutionnel 4 avril 2024
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Un nouveau dispositif en partenariat dédié à l’épidémiosurveillance et au biocontrôle des ravageurs des cultures
Dans la plupart des pays de l’océan Indien, l’agriculture est une composante majeure de l’économie et pourvoyeuse d’emplois. La demande sociétale pour une transition agroécologique vers une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement y est en outre de plus en plus forte.
Le biocontrôle permet de répondre en partie à cette demande. Les techniques qui en sont issues permettent de lutter contre les ennemis des cultures par l’utilisation de mécanismes naturels. Il s’agit par exemple de recourir à des macro ou microorganismes, ou encore des médiateurs chimiques tels que les phéromones pour éloigner des cultures les populations d’agresseurs sans pour autant les éradiquer. Le biocontrôle repose sur un principe de gestion des équilibres systémiques.
Pour répondre à ces défis, le Cirad et ses partenaires dans l'océan Indien lancent un nouveau dispositif de recherche et de formation en partenariat.
Nos partenaires sont très demandeurs de techniques de biocontrôle afin de réduire les traitements insecticides. Aller vers une transition agroécologique est au cœur de leur motivation.
Le dispositif de recherche et de formation en partenariat Biocontrôle-OI fédère 11 partenaires :
- le Centre national de recherche appliquée au développement rural (Fofifa) à Madagascar ;
- le Cirad ;
- l’Institut national de recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement (Inrape) aux Comores ;
- le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) à Maurice
- le ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation de Mayotte (SALIM);
- le ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation de La Réunion (SALIM);
- la Direction de la protection des végétaux de Madagascar ;
- le ministère de l'Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire de l’Île Maurice (Plant protection services) ;
- le ministère de l'Agriculture des Seychelles ;
- l’Université de la Réunion ;
- l’Université d’Antananarivo.
Ce nouveau dP permettra de créer un partenariat resserré entre non seulement les institutions de recherche et les universités, mais aussi avec les directions de la protection des végétaux, très impliquées dans l’épidémiosurveillance.
Il se structure autour de trois axes :
- l’évaluation des priorités régionales de risques phytosanitaires qui inclut notamment un volet d’épidémiosurveillance ;
- la mise au point d’innovations de biocontrôle ;
- l’intégration de ces innovations au sein d’itinéraires techniques et l’évaluation de leurs performances.
Il s’adosse au réseau PRPV (Programme Régional de Protection des Végétaux) et le consolide. Ce réseau est implanté dans le Sud-ouest de l’océan Indien depuis 2001 et rassemble les principaux organismes publics et privés de cette région.
Le dP intègre un volet consacré à la formation, adossé au master BEST Biodiversité et écosystèmes tropicaux porté par l’unité de recherche Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical (PVBMT – Cirad, Université de la Réunion).
Il s’insère d’ores et déjà dans plusieurs projets en cours dont :
- Santé & Biodiversité
- Dinaamicc
- FOOD-SEC Semence
- Gemdotis
Les principaux impacts attendus du dP sont :
- Une réduction de l’utilisation de pesticides de synthèse ;
- Une amélioration qualitative et quantitative de la production végétale ;
- Un développement économique du secteur ;
- Une amélioration de la surveillance du territoire et des systèmes d’alerte et de quarantaine en santé végétale ;
- Une contribution à la durabilité des écosystèmes vers une transition agroécologique ;
- Le renforcement des compétences des étudiantes et étudiantes et des professionnels et professionnelles dans les domaines scientifiques, économique et technique.
Les dP sont une forme de partenariat initiée par le Cirad qui permet de renforcer les dynamiques partenariales régionales et la recherche publique et privée.
Ils sont chacun composés d’une alliance de partenaires établie sur le long terme. Ils favorisent la construction d’une masse critique de chercheurs et de chercheuses autour d’une programmation partagée et incarnée par un portefeuille de projets.
Les dP sont gérés collectivement par les partenaires. Ils sont également ouverts à la société civile afin de faciliter l’impact et les interactions avec les décideurs publics.