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La collectivité territoriale de Guyane soutient le projet SaniManioc afin de garantir la qualité sanitaire du manioc
La production de manioc, une filière clé pour la Guyane
La production de manioc est une culture alimentaire clé et identitaire pour les différentes communautés guyanaises pratiquant les systèmes d’abattis traditionnels et constitue la base de leur alimentation avec entre autres le couac (farine à base de manioc). Le manioc est donc une culture très importante pour l’agriculture vivrière mais également pour la transformation alimentaire. En effet cette filière est en cours de structuration autour de produits de transformation (couac, fécule, farine panifiable, …). Le maintien de cette production relève donc autant d’enjeux économiques que de la sécurité alimentaire.
Soutenir la production compromise par une maladie
D’importantes pertes de production ont été observées ces deux dernières années partout en Guyane et au Brésil au niveau de l’état de l’Amapa. Pour l’heure, le pathogène responsable du pourrissement des tiges entrainant la mort du plant n’a pas été identifié. Actuellement, la production de boutures saines reste la seule réponse au besoin de plantations vivrières et au développement de la filière (Bel’Nati, association des agriculteurs des savanes, …). Le Cirad a engagé une collaboration avec l’Embrapa au Brésil afin de développer la production et l’assainissement du matériel végétal. Cette technique s’appuie sur une phase de multiplication par micro-bouture et de traitement thermique de ces boutures. Le micro-bouturage permet d’augmenter par 10 le taux de multiplication. Des dispositifs de démonstration bénéficieront d’un suivi sanitaire rapproché.
Développer la production et l'assainissement des plants par micro-bouturage
Le Cirad accompagnera la diffusion de cette méthode à travers une approche participative sur tout le territoire en partenariat avec différents acteurs mobilisés pour la production de manioc. Quatre parcs à boutures seront mis en disposition sur l’ensemble du territoire guyanais auprès des populations afin d’affiner le choix des variétés sélectionnées à multiplier. A l’issue du projet et des échanges avec les producteurs de manioc, un guide des bonnes pratiques avec des mesures prophylactiques sera rédigé et traduit dans différentes langues.
En parallèle, les travaux seront poursuivis pour identifier l’agent causal du dépérissement du manioc.