Former les futurs responsables de la restauration de l'environnement en Amazonie

En réunissant des responsables de communautés rurales de l'État du Pará, cette formation professionnelle vise à créer des réseaux et des connaissances adaptés à la réalité amazonienne, fondés sur le dialogue et l'horizontalité, ainsi qu'à renforcer les effets positifs de multiples initiatives de restauration de l'environnement.

Les quarante étudiants forment un groupe diversifié : femmes, hommes, jeunes, techniciens, agriculteurs, dirigeants de mouvements sociaux et de communautés, représentants d'organisations sociales, du secteur public et du troisième secteur, ainsi que des indigènes et des quilombolas ; ils viennent de 17 municipalités différentes du nord-est de Pará et de Marajó et représentent ensemble 19 organisations sociales, y compris des établissements, des associations, des départements gouvernementaux, des communautés quilombolas, des instituts et des Resex. Dès le départ, la spécialisation s'est appuyée sur un processus de sélection spécifique, c'est-à-dire que les étudiants ont été choisis non seulement pour leurs diplômes, mais aussi pour leurs trajectoires de vie et leur engagement en tant que leaders. De cette manière, on espère que les étudiants seront en mesure de générer des impacts à long terme dans leurs communautés sur la base des connaissances qu'ils acquièrent en classe.

Comme les étudiants viennent de différents endroits et de différentes réalités, la spécialisation n'a pas été conçue pour qu'ils viennent à l'université dans la capitale de l'État du Para, Belém, mais pour que les cours aillent à eux. C'est pourquoi la spécialisation est itinérante et chaque module se déroule dans une municipalité différente. Ainsi, des cours ont déjà eu lieu dans les municipalités de Belém, Tomé-Açu, Moju et Irituia.
La spécialisation a débuté en mai 2023 et depuis, cinq sessions de cours ont déjà eu lieu, avec des professeurs de l'Université fédérale du Pará (UFPA), de l'Université rurale fédérale de l'Amazonie (UFRA) et d'organisations telles que le CIRAD (FR) et l'EMBRAPA, sur des sujets tels que les défis de la restauration environnementale, la gestion des systèmes agroforestiers, la santé des sols et les aspects génétiques de la sélection des semences. Cinq autres sessions seront également organisées sur le biocontrôle des ravageurs, la transformation des produits de la biodiversité sociale, le coopérativisme, les politiques publiques de soutien à l'agriculture et l'expansion de la bioéconomie.

En réunissant dans un même espace d'apprentissage des techniciens, titulaires de diplômes de premier et de deuxième cycle, et des agriculteurs, qui n'ont souvent jamais été en classe (parce qu'ils consacrent leur vie au travail de la terre), cette spécialisation part du principe que l'éducation est un processus inclusif d'échange de connaissances fondé sur le dialogue et l'autonomisation de tous.